- 29/11/2024
- Salons
Connaître les données, les dimensions et les dynamiques du grand événement international qui fait de Milan la capitale du design et en tirer des stratégies d'orientation pour l'avenir : tel est l'objectif du rapport (Eco) Sistema Design Milano, conçu et promu par le Salone del Mobile.Milano, avec la supervision scientifique du Politecnico di Milano, et présenté le 28 novembre au Piccolo Teatro de Milan.
37 détenteurs de données, 86 sources, 10 tables de travail avec 130 parties prenantes, 530 observations sur le terrain : ce ne sont là que quelques-uns des chiffres qui résument les activités de recherche menées dans le cadre de ce premier projet important.
De gauche à droite : Christian Rocca, rédacteur en chef de Linkiesta, Maria Porro, présidente du Salone del Mobile.Milano, Stefano Maffei, professeur titulaire du département de design - Politecnico di Milano et Francesco Zurlo, professeur titulaire de design industriel et doyen de l'école de design du Politecnico di Milano. ©Andrea Mariani
Un écosystème complexe et dynamique
Le Milan Design System se présente comme un écosystème complexe et dynamique dont les protagonistes sont, d'une part, le Salone del Mobile.Milano, confirmé cette année encore comme un catalyseur international avec un record de 370 824 visiteurs, dont 65,6 % venaient de l'étranger, et, d'autre part, la Milan Design Week avec son réseau d'événements disséminés dans toute la ville, 1 326 lors de la dernière édition.
L'écosystème comprend historiquement Milan qui, de 2009 à 2023, a connu une augmentation de 66 % du nombre d'entreprises et de professionnels du Design Core, un secteur dont l'activité principale est le design : 2 275 à ce jour. Il est intéressant de noter que 12 % de ces entreprises sont dirigées par des jeunes, 13,7 % par des étrangers et 27,2 % par des femmes (ce qui est supérieur à la moyenne européenne de 24 %).
Prototype du premier Observatoire permanent
Divisé en 8 chapitres, plus de 260 pages et plus de 90 graphiques, le rapport propose la structure qui guidera la création du premier Observatoire permanent dédié à un événement unique au monde.
L'analyse commence par retracer l'évolution du « modèle » du Salone, en partageant les indicateurs de performance pour l'édition 2024. Il fournit également des données et des interprétations sur la Design Week, analysées à travers 260 enquêtes et 530 observations sur le terrain.
Viennent ensuite les résultats de l'enquête sur l'impact généré par l'événement, en tenant compte de sept macro-thèmes, dont les flux de visiteurs, les dépenses numériques et la circularité.
Lectio Magistralis de Charles Landry, essayiste et sociologue urbain ©Andrea Mariani
Notre objectif est de maintenir l'attractivité de l'événement.
Cette première édition du rapport, élaborée en collaboration avec la Ville de Milan et la Région Lombardie, a bénéficié de la participation des conseils municipaux et régionaux respectifs, ainsi que d'un grand nombre d'associations commerciales et professionnelles, de centres de recherche et d'étude.
Maria Porro, présidente du Salone del Mobile.Milano, a remercié tous ceux qui ont accueilli et soutenu le projet, puis a déclaré : « L'objectif de ce rapport est de partager des données et des interprétations, au service de l'ensemble des citoyens, afin d'éclairer avec une plus grande conscience les stratégies qui doivent guider l'avenir, à partir d'aujourd'hui. Les résultats de cette exploration donnent un premier aperçu d'un écosystème vital, qui distingue ce qui se passe chaque année en avril à Milan des autres foires et semaines du design dans le monde, en mettant en évidence la complémentarité et la synergie de l'événement avec le territoire. Le principal défi à relever avec la ville, dans toutes ses instances, est de maintenir le pouvoir d'attraction de l'événement, en maintenant la qualité de l'offre à un niveau élevé, tout en résolvant les problèmes latents qui caractérisent les événements de cette ampleur ». Et de conclure : « Pour se tourner vers l'avenir, notre écosystème doit conserver son équilibre, avec un partage des objectifs entre acteurs publics et privés, et une stratégie du “si, oui” au lieu du “non, parce que”, comme le suggère le sociologue Charles Landry, l'un des plus grands experts internationaux des villes créatives, à qui nous avons confié l'ouverture de la réunion de présentation du Rapport, un outil créé pour être mis à la disposition de tous les décideurs de la ville avec lesquels nous voulons réfléchir et agir ensemble pour mieux éclairer demain ».