Faire un état des lieux du secteur de l'ameublement en bois et de sa chaîne d'approvisionnement en termes de comportements durables afin d'orienter au mieux le processus de transition écologique : c'est ainsi que FederlegnoArredo aborde le défi de la durabilité au centre de l'enquête "L'ameublement en bois italien dans la transition écologique", réalisée en collaboration avec la Fondazione Symbola et présentée lors de l'assemblée générale annuelle de la Fédération le 3 novembre dernier.
Au cours de la réunion, le président de FederlegnoArredo, Claudio Feltrin, qui a fait de la durabilité l'un des points clés de son mandat, a expliqué la ligne de l'association : "Nous avons d'abord voulu nous regarder dans le miroir, avec une approche très pragmatique qui nous aide à nous concentrer sur nos points forts et ceux sur lesquels nous devons travailler davantage, mais en sachant parfaitement qu'il n'y a pas de retour en arrière".

 

Tracer la road map de la transition écologique

Les données révèlent une chaîne d'approvisionnement qui, du point de vue de l'économie circulaire, est déjà l'une des plus avancées d'Europe. Il est toutefois nécessaire de tracer les chemins empruntés par les entreprises, de la chaîne d'approvisionnement aux processus de production, de la conception à la fin de vie des produits, afin de dessiner la road map du secteur vers la transition écologique, en transformant les défis environnementaux en opportunités de croissance.  "Si la durabilité est déjà au cœur d'une chaîne d'approvisionnement verticalement intégrée telle que celle du bois d'ameublement, la transition écologique représente un tournant décisif pour les entreprises individuelles. Ne pas saisir cette opportunité, a réaffirmé M. Feltrin, reviendrait à s'exclure du marché, et les fédérations professionnelles ont un rôle central à jouer à cet égard, pour accompagner tous les acteurs, notamment les petites entreprises, vers un modèle pleinement durable et circulaire.
Ce modèle a pris la forme d'un décalogue exposant les objectifs à poursuivre par la chaîne d'approvisionnement, avec l'ambition de devenir une voix faisant autorité en la matière et de fournir des conseils aux opérateurs du secteur.
"S'attaquer courageusement à la crise climatique n'est pas seulement nécessaire", a déclaré Ermete Realacci, présidente de la Fondazione Symbola, "mais représente une grande opportunité de rendre notre économie et notre société plus conviviales. FederlegnoArredo, avec qui la Fondazione Symbola collabore depuis longtemps sur les questions de qualité, de design et d'économie circulaire, est un exemple du mélange gagnant de tradition et de recherche, d'innovation et de beauté qui rend nos produits uniques".

 

Les points clés de survey

Les points clés sur lesquels s'appuie la survey "Les meubles en bois italiens dans la transition écologique" sont les suivants : l'attention portée au cycle de vie des produits dans le but d'en prolonger la durée et, par conséquent, la durabilité ; la valorisation des matières premières durables ; l'approche de conception étendue au système de production et l'éco-conception ; la récupération des matériaux et de l'énergie, en se référant aussi bien à l'activité de production proprement dite qu'aux produits eux-mêmes et l'extension des certifications destinées à pousser vers la durabilité.
L'enquête a été réalisée sur un échantillon représentatif de toutes les composantes de la chaîne d'approvisionnement, d'amont en aval, c'est-à-dire de la matière première au produit fini. Il s'agit principalement de PME fortement orientées vers l'exportation et ayant une longue tradition. 60% d'entre elles utilisent des sources d'énergie renouvelables, tandis que 40% couvrent au moins la moitié de leurs besoins avec des énergies renouvelables. 67% des entreprises utilisent des matériaux ou des produits semi-finis fabriqués à partir de matériaux recyclés, 81% utilisent du bois produit de manière durable, un chiffre qui passe à 89% si l'on considère les entreprises du bois. Le monde de l'ameublement en bois expérimente de nouveaux matériaux, collabore de plus en plus avec des instituts de recherche et intègre les principes de durabilité environnementale aux principes esthétiques et fonctionnels typiques du design.
En ce qui concerne la phase de conception, environ 50 % des entreprises considèrent que la réduction des emballages, la recyclabilité des produits et l'efficacité énergétique sont fondamentales, tandis qu'un tiers considère, dans la même phase, des critères typiques de l'économie circulaire tels que la réparabilité et la réutilisation.  En ce qui concerne les processus de production, 64 % des entreprises ont mis en œuvre des mesures pour les rendre plus efficaces, dont deux tiers ont entraîné une réduction des déchets de production, et plus de la moitié des entreprises interrogées ont déclaré réutiliser les déchets internes ou externes. 44% ont mis en place des mécanismes pour réduire la consommation d'eau au cours des trois dernières années, y compris la réutilisation de l'eau de traitement. En termes de certifications, 60 % des entreprises ont la norme ISO9001, suivie de FSC, PEFC et ISO1401.  56% des entreprises déclarent également choisir leurs fournisseurs en utilisant des critères d'évaluation qui tiennent compte des aspects environnementaux, et 74% des entreprises s'approvisionnent au moins en partie localement en matières premières, dans l'optique d'une chaîne d'approvisionnement courte.
L'un des points stratégiques pour la mise en œuvre de ces politiques d'entreprise est la formation de professionnels dédiés, et en termes de capital humain, une entreprise sur trois affirme avoir un responsable environnemental désigné.

Sur la photo, un moment pendant l'Assemblée nationale de FederlegnoArredo (crédits Francesco Rucci)